En saut d’obstacles, l’exercice du saut de puce occupe une place de choix, tant pour son efficacité que pour les multiples avantages qu’il offre au couple cheval-cavalier.
Cet article plonge au cœur de cette pratique enrichissante, explorant en profondeur ses principes, ses bénéfices incontestables et la manière dont elle améliore la condition et la technique de saut du cheval. Nous vous dévoilons ensuite quelques exercices pour inclure le saut de puce dans vos séances de travail à l’obstacle.
Le saut de puce est un exercice de saut d’obstacles qui consiste à franchir une série de petits sauts rapprochés en succession rapide.
Ces obstacles, généralement de petite hauteur, sont placés à une distance qui oblige le cheval à les franchir les uns après les autres,
sans avoir le temps de placer une foulée de galop entre les sauts.
D’où le nom “saut de puce“.
L’objectif de cet exercice est de développer et d’améliorer la technique de saut du cheval, sa souplesse, son agilité et son équilibre, ainsi que la précision et la synchronisation des aides
du cavalier.
Ajuster correctement la distance est primordial pour assurer le bon franchissement du saut de puce. Elle doit toujours être adaptée au cheval et à l’objectif de travail recherché.
Pour un poney par exemple, la distance dans le saut de puce devra être plus courte que pour un cheval. Lorsque le cavalier cherche à rassembler le galop de son cheval, il peut également raccourcir légèrement cette distance et aborder l’exercice dans un galop plus contrôlé.
A l’inverse, lorsqu’il cherche à allonger le galop de son cheval, il peut alors augmenter légèrement la distance.
Pour un cheval, la distance moyenne pour franchir un saut de puce est de 3 mètres à 3,50 mètres. Pour un poney, nous allons retirer 20 cm par catégorie de poney. Soit moins 20 cm pour un poney D, moins 40 cm pour un poney C, etc.
Attention ! Un saut de puce est un exercice à aborder dans un galop de travail moyen. Il ne doit pas être franchi dans un galop de parcours, car la distance ne sera pas adaptée à l’amplitude du galop du cheval qui risque alors de faire un mauvais saut et de s’effrayer.
Le travail sur des sauts de puce en saut d’obstacles présente plusieurs avantages pour le
cavalier et son cheval, tant sur le plan technique que sur le plan de la relation entre les deux.
Voici quelques raisons pour lesquelles cette pratique est bénéfique :
Les sauts de puce peuvent être intégrés dans une variété d’exercices à l’obstacle pour diversifier l’entraînement et développer différentes compétences chez le cavalier et son cheval.
Voici quelques types d’exercices où l’inclusion de sauts de puce peut être particulièrement bénéfique :
Une ligne de sauts de puce est la méthode la plus simple et pratique pour découvrir cet exercice.
Au commencement, un saut de puce isolé (sooit 2 obstacles rapprochés qui vont demander un saut de puce) est idéal pour apprendre au cheval et au cavalier à franchir ce dispositif correctement.
Vous pourrez ensuite augmenter progressivement le nombre de sauts de puce en ajoutant des obstacles pour augmenter la difficulté de l’exercice.
Sauter un obstacle avec un saut de puce à l’abord ou à la réception est très intéressant pour améliorer la technique de saut du cheval. En ajoutant un saut de puce à l’abord d’un obstacle, cela va aider le cheval à placer correctement sa battue d’appel et à améliorer sa réactivité et son rebond.
Lorsqu’un saut de puce est placé à la réception d’un obstacle, cela va aider le cheval à placer correctement la parabole de saut et à se rééquilibrer, ce qui est particulièrement intéressant pour les chevaux qui ont tendance à se réceptionner trop loin.
Il est recommandé de commencer avec des barres au sol avant d’introduire des sauts de puce et de monter très progressivement la hauteur de l’obstacle.
Enfin, il est courant d’inclure un ou parfois plusieurs sauts de puce dans une ligne de gymnastique. Un saut de puce peut être placé à l’abord ou à la réception d’un des obstacles de la ligne pour améliorer la technique de saut du cheval, comme nous venons de le voir.
Parfois, une courte ligne de sauts de puce (1 à 3 sauts en général) peut être installée à l’entrée de la gymnastique, ce qui permet, en plus de faire travailler la réactivité et les réflexes du cheval, de régler correctement le rythme et l’équilibre pour le reste de la ligne.
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Les sauts de puce sont un composant clé de l’entraînement, particulièrement dans les disciplines de saut d’obstacles et de cross.
Comme nous l’avons déjà évoqué, le saut de puce est un excellent exercice pour améliorer la technique de saut du cheval, ainsi que sa réactivité, ses réflexes et sa souplesse.
Toutefois, il est important d’aborder ce dispositif dans un galop de travail car les distances entre les obstacles ne permettent pas de le sauter dans un galop de parcours.
Avant d’introduire le saut de puce, entrainez-vous d’abord avec des barres au sol. Une fois que vous êtes à l’aise pour franchir les exercices que nous allons présenter ci-dessous avec des barres au sol, vous pourrez ensuite les remplacer par des petits sauts, ce qui ferra donc des sauts de puce.
Enfin, un saut de puce demande un certain effort pour le cheval et peut vite devenir très exigeant si les hauteurs des obstacles deviennent importantes. Pour un cheval, une hauteur comprise entre 40 et 60 cm est largement suffisante pour un travail efficace.
L’exercice de base pour apprendre à sauter un saut de puce et le franchissement d’une ligne de sauts de puce en ligne droite.
Au commencement, il s’agira d’un saut de puce isolé en ligne droite – 2 petits sauts (ou cavalettis) séparés d’une distance comprise entre 3 mètres et 3,50 mètres pour un cheval.
Si vous n’avez jamais sauté de saut de puce avec votre cheval, commencez par des barres au sol, puis remplacez-les une à une par des petits sauts si tout se passe bien.
La ligne doit être abordée dans un galop de travail régulier et contrôlé. Le cheval doit garder une allure constante et rester bien droit et au milieu de chaque saut. Le cavalier doit porter son regard en avant, toujours en fixant la trajectoire où aller. Dans l’abord, sa position doit être souple et équilibrée, légèrement au contact de la selle et de la bouche du cheval, sans le gêner.
Lors du saut, il est crucial de rester en synchronisation avec le cheval. Avancez légèrement le haut du corps vers l’avant, tout en gardant l’équilibre sur des jambes fixes, et suivez le mouvement du saut sans pencher votre corps de manière excessive. Vos mains doivent laisser assez de liberté à votre cheval pour allonger son encolure, tout en gardant un contact suffisant pour le diriger.
Après avoir franchi un obstacle, repositionnez-vous rapidement de manière à être bien centré et prêt pour le saut suivant. Il est essentiel d’être souple et réactif, ajustant constamment votre position et votre équilibre pour être en harmonie avec votre cheval.
Une fois que vous êtes à l’aise pour franchir un saut de puce isolé, augmentez progressivement jusqu’à une ligne de 3 ou 4 sauts de puce. Il n’est pas forcément nécessaire d’en avoir beaucoup plus. Le plus important étant toujours la qualité de réalisation de l’exercice, plus que le nombre d’obstacles ou leur hauteur.
Pour vous aider à entrer dans la ligne de sauts de puce dans les meilleures conditions, vous pouvez également ajouter une barre au sol à l’entrée de la ligne à aborder au trot ou au galop.
Un autre type d’exercice intéressant est le franchissement de sauts de puce sur une courbe. Cela développe l’aptitude à maintenir un rythme constant dans des lignes courbes et exige une plus grande précision.
Avant de faire des sauts de puce, soyez sûr de bien maîtriser cet exercice avec des barres au sol. Commencez par un saut de puce sur la courbe et ajoutez progressivement des petits sauts (ou cavalettis) si tout se passe bien.
Le cheval doit garder un rythme constant et un galop cadencé tout le long de la ligne. Il est important qu’il reste calme et au milieu à chacun des sauts. Pour le cavalier, il est important de garder un contact léger et de bien accompagner le mouvement du cheval au-dessus des sauts, tout en gardant le contrôle de la rectitude et de la vitesse.
Une fois que vous maîtrisez bien cet exercice, vous pouvez inclure des variations d’amplitude en franchissant la ligne légèrement à l’intérieur de la courbe (pour raccourcir le galop), ou légèrement à l’extérieur (pour allonger le galop).
En effet, les sauts étant placés sur une courbe, en franchissant la ligne à l’intérieur, la distance serra plus courte, et en la franchissant à l’extérieur, la distance serra plus longue.
Crédit photo à la une : Espoir du Levant
Cet article est un article invité. Il a été redigé par François. Il se présente :
Cavalier depuis presque toujours, j’ai plus de 15 ans d’expérience professionnelle comme cavalier de saut d’obstacles.
Actuellement installé en Allemagne près d’Aix-la-Chapelle, j’ai acquis énormément d’expérience en travaillant dans des écuries de renom en France, en Belgique et en Allemagne, afin de développer ma propre équitation et vision du sport.
Spécialisé dans la formation des jeunes chevaux, je m’engage dans la poursuite d’une équitation centrée sur le bien-être du cheval. Une équitation classique, en harmonie et complicité avec le cheval, dans la légèreté et le mouvement en avant.
Je suis également le créateur du site Entre Cavaliers, sur lequel je partage de nombreux conseils sur l’équitation et le cheval en général.
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