Publié le 23/03/2019
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Catégorie : Inclassable

Inclassable La Mongolie, terre de cheval

Pays bien à part, la Mongolie se distingue de nombreuses autres destinations sur bien des points. A la fois hors du temps et loin de tout, c’est une découverte de chaque instant, et un régal pour les yeux. Le cheval y tient une place prépondérante, et la vie est rythmée par l’élevage on ne peut plus extensif.

Après avoir passé deux mois en voyage à travers de la Mongolie, depuis la capitale jusqu’au fin fond des steppes de l’Uvurkhangai, en passant par le Lac Khovsgol, je peux désormais vous faire découvrir ce pays aussi surprenant que splendide.

Partons donc à la découverte de ce pays !

A la découverte de la Mongolie

La culture mongole : une vie de nomade

Place Gengis Khan, à Oulan-Bator

Il n’y a de choses plus frappantes en Mongolie que leur culture riche de traditions et de partage. Depuis toujours pays où la vie y est pour la majorité nomade, on retrouve ce mode de vie partout où l’on passe. Bien que désormais, la nouvelle génération mongole tende à s’installer à Oulan-Bator, la capitale, certaines familles sont encore bien ancrées dans les steppes.

Les familles vivent ensemble de génération en génération : il n’est pas rare de trouver dans le même « groupe » de yourtes, de la grand-mère jusqu’à la petite fille.

La vie nomade est rythmée par les saisons et les troupeaux qui pâturent autour de la yourte. Tous les éleveurs possèdent leur propre troupeau, le plus souvent de moutons et chèvres, mais également parfois de vaches, et bien sûr, de chevaux. A chaque changement de saison, ils plient bagages, emmènent yourte et animaux avec eux pour se déplacer vers un endroit plus propice : là où l’herbe est plus riche le plus souvent.

Ils s’installent si possible proche des cours d’eau, les rivières sont nombreuses dans certaines régions, et la vallée de celle-ci peut s’avérer parfois très peuplée. Sans eau courante, c’est en effet leur source pour cuire la viande et laver vêtements et vaisselle.

Dans les régions plus développées, certains s’installent plus près de la ville afin d’y aller régulièrement en voiture, pour faire des provisions notamment.

La yourte « Ger », pièce de vie

Les éleveurs vivent pour la majorité dans leur yourte, bien que certains se construisent des petits chalets en bois, plus frais, pour la saison estivale. En hiver, la yourte et son foyer central apporte la chaleur nécessaire pour supporter les températures pouvant descendre jusqu’à – 40°C.

La yourte, pièce de vie

L’équipement de la yourte mongole est très sommaire, il doit pouvoir se transporter facilement. Deux lits sont disposés de chaque côté des piliers centraux : celui de la femme à droite, celui de l’homme à gauche.

A droite de l’entrée est souvent installé le coin « cuisine », une étagère, quelques gamelles et de la vaisselle. Au fond, des commodes servent à entreposer quelques affaires, mais également à disposer sur le dessus, des photos ainsi que des statuettes bouddhistes, la religion tenant une place importante dans la vie familiale.

Traditionnellement, il est très mal vu de toucher le seuil de la porte ou même de se tenir au montant, mais également de passer entre les deux poteaux centraux.

Tout s’organise dans cette petite « pièce » : on y mange, on y fait la sieste, on discute, on invite du monde, …

Manger mongole : le fruit de leur travail

La cuisine mongole est le reflet de la vie des éleveurs : ils vivent de leur travail et donc de leur animaux.

La principale viande consommée en Mongolie est le mouton, quasiment toutes les familles en élèvent. Le mouton fraîchement tué est en général partagé dans la “communauté”, avec la famille et les yourtes voisines.

Du fait de leur vie nomade et de terres mongoles, ils ne cultivent presque rien. Ils s’approvisionnent parfois en carottes ou chou, cultivés dans certains coins de la mongolie, mais cela reste rare dans les steppes.

Parmi les plats mongols traditionnels on peut notamment citer les buuz : des ravioles de moutons cuites à la vapeurs, ainsi que le Khorkhog, du mouton cuit avec des pierres chaudes à l’intérieur et quelques légumes, qui lui donnent un goût tout à fait particulier.

Autre plat traditionnel et plus ou moins élaboré selon les régions et les légumes à disposition, les Tsuuvan, des pâtes faites maisons cuitent dans un bouillon avec de la viande et quelques légumes (poivrons, carottes, oignons)

Pour la partie sucré, ils se contente en général de petits beignets appelés Boortsog… un délice quand ils sortent tous chauds de la yourte d’un mongol!

Ils vivent également bien entendu de nombreux produits à base de lait : pas d’eau potable à disposition, ils se désaltèrent donc uniquement avec du lait chaud, parfois agrémenté de thé.

Pour continuer dans les boissons, LA boisson traditionnelle mongol, et celle la plus réputée, c’est bien entendu l’Airag, du lait de jument fermenté dans une peau de mouton et servi bien frais.

Question fromage, on en trouve peu, en dehors de l’Aaruul, des petits morceaux de yaourt séché, au goût à la fois sucré et salé, ainsi que de l’Urum, du gras de lait, l’équivalent de notre beurre .

Le pays du cheval

S’il existe un pays où le cheval tient une place si importante, c’est bien la Mongolie. Davantage dans certaines régions que dans d’autres, mais l’élevage de chevaux est très commun. Les mongols utilisent principalement les chevaux pour le lait des juments, afin de fabriquer l’airag dont nous parlions plus haut, mais également parfois pour la viande. Certains les élèvent également comme chevaux de course, car il existe en effet des courses de chevaux mongols, ouvertes uniquement à ces derniers, tout au long de l’année.

Les chevaux sont le plus souvent laissés en liberté toute la journée et simplement ramenés près de la yourte la nuit. Ils vivent en troupeau avec un étalon pour une vingtaine de juments. Lorsque le poulain nait, les juments sont attachées plusieurs fois par jour afin d’être traites et de laisser téter le poulain si besoin.

Concernant les chevaux de courses, l’élevage est un peu différent. Même s’ils sont parfois laissés en liberté, ils sont aussi parfois gardés attachés à une corde suspendue en hauteur entre deux poteaux de bois.

Le cheval mongol est un petit cheval, plus proche du poney, assez osseux, et rustique. Toutes les robes existent apparemment, du bai simple aux appaloosas les plus étonnants. Ils sont très agiles et rapides, ils passent partout et sont particulièrement endurants.

Les mongols les utilisent souvent pour ramener les troupeaux de mouton également.

L’équipement du cheval mongol est très succinct et rustique : des filets en cuir ou en sangle, un mors simple, un tapis et l’incontournable selle mongole !

On trouve également en Mongolie encore des populations de chevaux sauvages primitifs, les Przewalski, notamment dans les plaines de l’Ouest de la Mongolie.

Un évènement incontournable : le Naadam

Un de plus beaux événements de mongolie, c’est sans conteste le Naadam (“Jeu” en mongol). Ce festival qui se déroule en été dans tous le pays réunit toutes les traditions de la Mongolie en quelques jours, et célèbre l’indépendance de la Mongolie

A Oulan-Bator

L’essentiel du Naadam se déroule dans la capitale, à Oulan-Bator, dans un stade qui porte d’ailleurs le nom du festival.

C’est un événement qui dure 4 à 5 jours et qui se compose de 3 épreuves:

  • Le tir à l’arc
  • La lutte
  • La course de chevaux

Le festival commence par une grande cérémonie d’ouverture durant laquelle de nombreuses équipes et artistes défilent et dévoilent quelques numéros.

La lutte se déroule sous forme d’un tournoi à élimination sans catégorie jusqu’à ce que les deux finalistes se rencontrent. Seuls les hommes y participent

Le tir à l’arc est ouvert aux hommes et aux femmes. Il se pratique en équipe de 10. Chaque équipe devant atteindre la cible 33 fois.

La course de chevaux se déroule sur plusieurs jours, car il existe des catégorie d’âges pour les chevaux: à partir de 2 ans pour les plus jeunes, puis des catégories d’année en année jusqu’aux 6 ans et plus.

Les chevaux sont montés uniquement par des enfants, fille ou garçon, de 5 à 12 ans. Le but est en effet de faire courir les chevaux avec le poids le plus léger possible sur le dos. Bien souvent, les enfants courent d’ailleurs sans selle pour limiter encore plus le poids.

Les courses se rapprochent plus des courses d’endurance que de nos courses de galop ou de trot. Les couples doivent en effet parcourir des distance entre 12km, pour les plus jeunes chevaux et 26km pour les autres, le tout, le plus vite possible. Le gagnant a généralement tout parcouru au galop.

Les cinq premiers sont les vainqueurs et reçoivent les honneurs de tout le pays.

Ces courses se déroulent dans un plus grand espace, à une cinquantaine de kilomètres de la capitale.

En « campagne »

Lorsque le Naadam est terminé en ville, cela ne veut pas dire que tout est fini ! En effet, par la suite de nombreux aïmags (régions) et suums (villages) organisent leur propre petit Naadam. C’est au moins aussi agréable à découvrir que le principal Naadam, pour l’ambiance, totalement différente et plus intimiste: on s’invite bien plus dans la vie traditionnel mongole

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Aspect pratique

Les formalités

  • Le passeport : pour vous rendre en Mongolie, vous aurez bien entendu besoin d’un passeport en règle, valable au moins jusqu’à quelques mois après la date de retour (6 mois en général). Si vous n’en avez pas, pensez à vous y prendre assez tôt car les formalités peuvent être un peu longues, surtout si quelques couacs se glissent dans votre dossier
  • Le Visa : Il est assez simple à obtenir pour la Mongolie. RDV sur le site de l’ambassade de Mongolie (http://www.ambassademongolie.fr/service-consulaire/visas/) pour connaître tous les détails des papiers dont vous aurez besoin. Pour le visa tourisme qui est le plus fréquent, il vous faudra notamment la copie de vos billets d’avion, une attestation de voyage (réservation d’hôtel ou de visite sur place) et une pièce d’identité. Comptez 5 jours pour l’obtention du visa après envoi des documents.
  • Les vaccins : aucun vaccin n’est obligatoire pour voyager en Mongolie. Simplement, certains sont quand même conseillés pour voyager en toute sécurité. Contactez le Centre du Voyageur dans certains CHV de France, ils vous donneront un rendez-vous et vous détaillerons les vaccins nécessaires.

Tarifs

Avant de partir

  • Billet d’avion : Entre 600 et 1200€ selon la période durant laquelle vous voyagez, ainsi que la compagnie
  • Passeport (si vous ne l’avez pas déjà) : 86€
  • Visa : 60€ pour le visa entrée simple + 30€ de frais de dossier si vous passez par la poste
  • Vaccins : entre 0 et 200€ selon les vaccins que vous ferez et ceux que vous avez déjà

Sur place

  • Logement : selon les auberges, entre 5 et 25€
  • Nourriture : les restaurants sont peu chers, comptez entre 5 et 10€ pour un repas sur la capitale
  • Visites : il y a de tout… beaucoup de choses sont peu chères, mais vous paierez un peu plus si vous décidez de voyager avec un tour opérateur qui vous guidera dans toutes les steppes mongoles.

Et vous, avez-vous déjà eu l’occasion de vous rendre en Mongolie ? Qu’avez-vous pensé de ce pays dans lequel la culture du cheval y est très forte ?

Vétérinaire de métier, j'adore décrypter et expliquer les maladies du cheval et ses conséquences, et partager les astuces pour entretenir au mieux son cheval.

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