Une fois n’est pas coutume, aujourd’hui je vais passer un petit coup de gueule ! Celui-ci vise tous les cavaliers/enseignants qui veulent obtenir des résultats toujours plus rapidement, transformer leurs chevaux en boule de muscles en un rien de temps, “maîtriser la bête” en utilisant divers artifices pour sauter les étapes… Bref, tous ceux qui manquent de patience et veulent tout, tout de suite.
Quand un enfant nait, on ne lui demande pas en une semaine de savoir marcher, parler, lire et compter. On y va progressivement, par étapes. Il lui faudra une vie entière pour se forger un caractère et un physique, une vie entière faite d’expériences et d’apprentissage.
Or j’ai l’impression que dans le milieu des chevaux cette notion “d’apprentissage” n’existe plus vraiment.
A peine débourré (et encore, la plupart du temps même cette étape primordiale est expédiée à la va vite, souvent même alors que le cheval n’a pas encore fini de grandir, mais ça, c’est un autre débat), le cheval doit déjà savoir tout faire : être dans une bonne attitude de travail, en place aux trois allures, enchaîner des parcours, sortir en concours, connaître tout un tas de “figures” de dressage… On lui en demande beaucoup, trop peut-être.
Ahh ces artifices, vachement pratiques quand même !
Quand la bête est un peu trop chaude, on lui met un mors dur. Elle lève la tête ? Hop, une martingale ! Elle n’avance pas assez ? Vive les éperons ! Oh pi tiens, si je la saucissonnais à l’aide d’enrênements divers et variés pour qu’elle soit bien ronde aux trois allures et ne sorte plus du cadre dans lequel je veux qu’elle soit… Quitte à serrer davantage la muserolle pour l’empêcher d’ouvrir la bouche lorsqu’elle cherche à montrer son désaccord !
Alors oui, effectivement les enrênements, éperons, mors durs et autres artifices permettent de maîtriser n’importe quel cheval et d’obtenir rapidement des résultats. Très rapidement. Trop ? Sûrement. Mais qui s’en soucie ? Malheureusement trop peu de cavaliers…
Avant d’être des cavaliers, nous sommes des éducateurs
Car oui, il faut avouer que c’est quand même beaucoup plus simple de brimer le cheval plutôt que de passer des mois et des mois à le travailler assidument pour obtenir le moindre résultat. Celui qui prétendra le contraire est un charlatan.
Cependant en tant que cavaliers, nous sommes également, et avant tout, éducateurs : c’est à nous qu’incombe de passer d’innombrables séances à enchaîner des barres au sol et des cavalettis (à pied, puis en selle) pour dresser le cheval. Mettre un pessoa ou un pelham vous permettra certes d’enchaîner rapidement un parcours, mais à quel prix ? Que se passera-t-il lorsque vous repasserez en mors à olive ? Nul doute qu’il recommencera à agir comme avant, et recommencera à charger les obstacles et à vous prendre la main.
Idem pour tous ceux qui compriment sans cesse leurs chevaux à l’aide d’enrênements : je n’ai rien contre les enrênements utilisés de manière ponctuelle, mais je trouve ça ridicule de les utiliser de manière systématique, surtout qu’ils sont la plupart du temps réglés bien serrés pour “plus d’efficacité”.
Outre le fait que le cheval souffrira de ces séances (physiquement et mentalement, pour peu qu’il ne soit pas assez musclé pour rester dans ce type d’attitude, sans oublier qu’il s’agit d’un animal avec un fort instinct de survie qui n’appréciera guère se retrouver figé dans une attitude contraignante lui rendant impossible toute fuite en cas de danger… Et je ne parle même pas des courbatures qu’il pourra ressentir ensuite !), il n’apprendra pour ainsi dire rien du tout. Dès que vous enlèverez ces artifices, vous vous retrouverez là encore avec les mêmes problèmes qu’au départ.
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Toujours lui mettre ce genre d’artifices ? C’est une possibilité en effet, mais ne vous étonnez pas si votre cheval montre moins d’entrain au travail, s’il devient impossible à monter le jour où vous supprimerez un objet contraignant, s’il doit partir à la retraite plus tôt suite à des problèmes physiques ou psychologiques ou tout simplement s’il vous coûte une fortune en ostéo et autres soins.
L’idéal, mais pas le plus simple je vous l’accorde, serait de virer une bonne fois pour toute tous ces artifices et ne s’en servir que ponctuellement, si vraiment il y en a besoin. Et je peux vous assurer que c’est assez rare qu’il y ait vraiment besoin d’un truc du genre.
Mais pour tout enlever il va falloir accepter de régresser. Accepter de se retrouver avec un cheval un peu chaud ou un peu mou (selon son caractère), accepter de devoir travailler plus dur pour obtenir le même résultat, accepter de travailler les mêmes exercices jour après jour, semaine après semaine, mois après mois pour que quelque chose puisse enfin être considéré comme acquis.
Faisons preuve d’humilité, arrêtons de vouloir aller toujours plus vite, toujours plus loin. Prenons le temps et nos chevaux nous en remercierons.
Cavalière depuis toujours, je suis l'heureuse propriétaire de 2 juments exceptionnelles : Joye et Heaven ! En parallèle à Cheval Partage, je travaille en tant que rédactrice et conceptrice de sites Internet freelance.
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Commentaires publiés
11 commentaires.
Eejil, le 29/11/2013 à 3 h 16 min
Aaaaahhhh !
Je suis totalement d’accord avec toi (sauf que pour moi les enrênements ne sont jamais justifiés mais c’est du détail, là). C’est ce qui m’a fait arrêter l’équitation en club, ça ne m’intéresse pas de juste gérer le cheval à l’arrache sur le moment sans rien lui apprendre. D’ailleurs en agissant comme ça, j’arrêtais pas de me planter à l’obstacle (pas une seule leçon de saut où je ne sois pas tombée…)
Mais comment les moniteurs (enfin quasiment tous) pourraient enseigner à travailler de façon progressive et intelligente les chevaux alors qu’ils font exactement pareil avec leurs cavaliers ? A croire que la notion de bases à acquérir et de progression leur est totalement étrangère.
Quand je demandais à mon dernier instructeur (instructeur donc il forme aussi les moniteurs…) des exercices qui m’aideraient à progresser vers l’exo final à faire et que je n’arrivais pas à faire, faute d’assiette capable de demander et d’accompagner le mouvement, c’était comme si je lui parlais chinois. Il se contentait de me dire comment obtenir l’exo en question, là tout de suite, rapidement et… à l’arrache :/
Bref, tout ça pour dire qu’il faut du temps pour obtenir les choses et arrêter de vouloir mettre la charrue avant les boeufs. C’est néfaste pour les chevaux (santé, moral, mental…) et pour la sécurité des cavaliers xD
Mais notre société est vachement pourrie, les gens veulent le meilleur et tout de suite, donc le combat n’est pas gagné ><
Hello eejil ! Contente que tu viennes faire un tour par ici 😀
Et contente également de constater qu’on a sensiblement le même avis sur la chose. C’est vrai que les moniteurs sont souvent fautifs pour le coup… mais les cavaliers aussi sont responsables : je ne connais pas grand monde qui accepte de passer des mois à préparer un exo simple alors qu’il suffit de quelques séances avec un mors dur ou un enrênement pour le réussir !
Je suis toutefois moins réfractaire aux enrênements que toi, je pense que dans certaines situations, et utilisés avec précautions (pas trop ajustés, séances courtes et de manière ponctuelle), ils peuvent être utiles. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet si ça t’intéresse : https://www.cheval-partage.net/reflexion-de-lutilite-des-enrenements 🙂
Soki, le 26/02/2014 à 19 h 02 min
Je suis assez ta réflexion… Je n’ai jamais vraiment compris cette logique qui font mettre des enrênnements à tout va pour aller toujours plus vite, toujours plus loin, pour avoir des photos où le cheval est “”””en place””””, pour avoir l’illusion de bien monter alors qu’au final, on ne fait que brimer l’animal avec lequel on devrait plutôt faire équipe..
Hélas, j’ai peur que ça soit un combat perdu d’avance ! Mais ce qui est rassurant, c’est que j’ai l’impression que de plus en plus de gens prenne conscience des problèmes entraînés par ce genre de monte.
laska, le 20/05/2014 à 22 h 14 min
Je suis tout à fait d’accord avec toi !
A une chose près… Je trouve aussi qu’on demande de plus en plus de choses rapidement aux enfants ! Pas tous les parents, heureusement, mais combien vont faire des choses car les parents le veulent sans vraiment prendre en compte leurs avis ni leurs besoins…
Enfin, pour revenir aux chevaux, je suis bien d’accord avec toi. Si seulement les gens pouvaient se rendre compte que les années qu’ils croient gagner au début sont des années perdues plus tard. Que ce soit car le cheval va se braquer et jamais bien évoluer ou alors parce que physiquement il sera cassé par ce qui a été demandé trop top…
rex, le 12/03/2015 à 11 h 05 min
Plonger dans les ouvrages des grands maitres équestres est également une nécessité! Il faut savoir se cultiver, apprendre et s’éduquer à cheval, mais également à travers des ouvrages spécialisés. Petit bémol de l’article: dommage que les images utilisées ne soient pas forcément très représentatives d’un vrai travail de légèreté au service du cheval (2e et 3e image). Mais bravo pour l’article! 🙂
madamechat, le 01/01/2016 à 19 h 11 min
Je suis tout à fait d’accord avec toi.
J’ai une trotteuse depuis quelques mois, que j’ai toujours montée avec un mors à aiguille et sans enrênements. J’ai vraiment galérée au début, je me suis décourrager, j’ai eu l’impression de régresser, elle m’embarquait pratiquement au trot, ect…
Et hier, j’ai réussi un truc tout bête que j’aurais pû faire dès le début si j’avais mis des enrênements: la mettre dans une bonne attitude, sur la main, calmement au trot.
J’étais super heureuse.
Alors même si c’est plus compliquer comme ça, rien ne vaut le bonheur qu’on ressent quand on y arrive.
Dégel12, le 22/02/2016 à 22 h 24 min
Un superbe article, rédigé de manière simple, mais efficace !
Pour ma part, je monte en club, faute d’avoir les moyens pour posséder mon propre cheval. Heureusement, je suis dans un club où le cavalier a une certaine liberté avec sa monture : je peux mettre le mors que je souhaite, si il est plus doux que celui déjà attribué, je peux refuser de mettre des éperons, même si mon moniteur me le conseille, je peux “renier” tous enrênement etc… Un rêve, pour ceux qui, comme moi, font le choix de changer de monte, de point de vue…
J’ai voulu changer “d’équitation” il y a deux ans, quand j’ai commencé a découvrir une multitude de blogs équestres, qui m’ont franchement ouverts les yeux.
Au départ j’en ai vraiment bavé, et d’ailleurs, j’en bave toujours… Je ne me suis jamais vraiment servi d’enrênement (j’ai dû prendre des rênes allemandes, une ou deux fois) mais j’étais réellement devenu addict aux éperons, qui me facilitaient grandement la plupart des tâches : les déplacements latéraux, épaules en dedans étaient devenue “la routine”… et le manque d’impulsion et d’engagement étaient devenus inexistants…
Maintenant, je mets une séance entière pour obtenir 3/4 pas sur le côté…
En ce moment, je monte principalement une ponette de 7ans, qui n’est monté que par des débutants. Mors simple doubles brisures, muserolle française si peu serrée que l’on y passe le poing entier, pas d’éperons, absence d’enrênements… C’est très dur d’obtenir la moindre chose, la plus insignifiante des actions, même la “mise en avant”, et pourtant, quel bonheur et quelle fierté je ressens quand nous arrivons à faire deux pas de reculé, quatre pas en déplacements latéraux… Et je me dis que si seulement tout le monde avait les mêmes pensées que vous, l’équitation serait un sport vraiment magnifique !
Encore bravo pour votre article ! (et tous les autres d’ailleurs)
Bonjour ! Merci beaucoup pour votre commentaire, ça me touche beaucoup 🙂 Je vous félicite pour votre démarche, il est vrai qu’adapter une telle philosophie en centre équestre est bien plus complexe que lorsqu’on est propriétaire ou demi-pensionnaire : les chevaux étant régulièrement montés par des débutants, la tentation est encore plus grande de s’armer d’artifices pour “gagner du temps”. Je vous souhaite beaucoup de bonheur avec cette ponette, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le forum pour partager tout cela avec le reste de la communauté de Cheval Partage 🙂
Hippocampe, le 23/02/2018 à 12 h 41 min
“accepter de devoir travailler plus dur pour obtenir le même résultat”
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Travailler différemment, avec une approche relationnelle et non exclusivement techniciste. Mais il est vrai que ca demande du savoir. de la culture. De la “science”. Comprendre biomécanique, éthogramme, psychologie. je ne trouve pas ca “plus dur” bien au contraire. C’est passionnant, et les résultats sont la, et bien plus rapide qu’on le pense en fait. On ne les cherche pas spécifiquement, donc ils arrivent par conséquence d’un travail juste.
Mais oui, Trop dur la vie. Il va falloir faire des efforts !
Bonjour ! Je ne comprends pas trop votre message ^^ Le fait que ce soit intéressant ou non ne change rien à mon propos : objectivement c’est plus dur de chercher à faire les choses bien que de prendre de gros raccourcis sans se poser de questions. On parle là de curiosité, d’efforts et même de dépassement de soi, par définition c’est forcément plus dur que de ne rien faire du tout ! ^^ Mais cela ne signifie pas que toute cette démarche est totalement inintéressante, ni même passionnante d’ailleurs, ça c’est un jugement de valeur inhérent à chacun d’entre nous.
Cela dit, et même si je ne comprends pas trop le rapport, je vous rejoins : pour moi aussi tous ces thèmes sont tout simplement passionnants ! 🙂
Clémentine, le 13/10/2018 à 11 h 58 min
Bonjour,
Article très intéressant qui suscite la réflexion. Je ne suis pas d’accord avec beaucoup des commentaires précédents. Il est vrai que beaucoup de cavaliers ne prennent malheureusement pas le temps d’être à l’écoute leur cheval et se repose sur les enrênements ou éperons pour obtenir plus rapidement des résultats qui ne dureront pas alors qu’un vrai travail de fond permettrait d’obtenir des choses qui resteront fixées dans le temps. Il est vrai, que mal utilisés ces dispositifs peuvent provoquer des dégâts sur la santé mentale et physique du cheval. Mais il ne faut pas diaboliser les enrênements. Dans certains cas ils peuvent avoir une utilité. Et croyez moi, je monte à cheval depuis 16 ans et j’ai vu des cavaliers détruire la bouche de leur cheval et les rendre complètement insensibles à la main avec des mors doux parce qu’ils étaient toujours dans le rapport de force. Pour moi, le problème ce n’est pas les enrênements mais la façon dont ils sont utilisés par le cavalier. J’ai monté des chevaux avec des mors dits durs (pas mon choix, je monte en club) styles pessoa, pelham, releveurs, etc, et pourtant les chevaux ne se défendaient pas car j’avais une main légère et souple et que j’étais très à l’écoute de ma monture ! Pour moi, la sévérité de l’action d’un mors dépend en grande partie de la main du cavalier.
Trop de cavaliers (y compris les cavaliers agueris) négligent la détente et ignorent son importance. Combien de fois j’ai pu voir des chevaux déjà au trot de travail en place à peine le cavalier en selle… Cet article explique l’importance de la détente et vous décrit la détente idéale, étape après étape.
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Eejil, le 29/11/2013 à 3 h 16 min
Aaaaahhhh !
Je suis totalement d’accord avec toi (sauf que pour moi les enrênements ne sont jamais justifiés mais c’est du détail, là). C’est ce qui m’a fait arrêter l’équitation en club, ça ne m’intéresse pas de juste gérer le cheval à l’arrache sur le moment sans rien lui apprendre. D’ailleurs en agissant comme ça, j’arrêtais pas de me planter à l’obstacle (pas une seule leçon de saut où je ne sois pas tombée…)
Mais comment les moniteurs (enfin quasiment tous) pourraient enseigner à travailler de façon progressive et intelligente les chevaux alors qu’ils font exactement pareil avec leurs cavaliers ? A croire que la notion de bases à acquérir et de progression leur est totalement étrangère.
Quand je demandais à mon dernier instructeur (instructeur donc il forme aussi les moniteurs…) des exercices qui m’aideraient à progresser vers l’exo final à faire et que je n’arrivais pas à faire, faute d’assiette capable de demander et d’accompagner le mouvement, c’était comme si je lui parlais chinois. Il se contentait de me dire comment obtenir l’exo en question, là tout de suite, rapidement et… à l’arrache :/
Bref, tout ça pour dire qu’il faut du temps pour obtenir les choses et arrêter de vouloir mettre la charrue avant les boeufs. C’est néfaste pour les chevaux (santé, moral, mental…) et pour la sécurité des cavaliers xD
Mais notre société est vachement pourrie, les gens veulent le meilleur et tout de suite, donc le combat n’est pas gagné ><
kawelo, le 29/11/2013 à 14 h 49 min
Hello eejil ! Contente que tu viennes faire un tour par ici 😀
Et contente également de constater qu’on a sensiblement le même avis sur la chose. C’est vrai que les moniteurs sont souvent fautifs pour le coup… mais les cavaliers aussi sont responsables : je ne connais pas grand monde qui accepte de passer des mois à préparer un exo simple alors qu’il suffit de quelques séances avec un mors dur ou un enrênement pour le réussir !
Je suis toutefois moins réfractaire aux enrênements que toi, je pense que dans certaines situations, et utilisés avec précautions (pas trop ajustés, séances courtes et de manière ponctuelle), ils peuvent être utiles. J’ai d’ailleurs écrit un article à ce sujet si ça t’intéresse : https://www.cheval-partage.net/reflexion-de-lutilite-des-enrenements 🙂
Soki, le 26/02/2014 à 19 h 02 min
Je suis assez ta réflexion… Je n’ai jamais vraiment compris cette logique qui font mettre des enrênnements à tout va pour aller toujours plus vite, toujours plus loin, pour avoir des photos où le cheval est “”””en place””””, pour avoir l’illusion de bien monter alors qu’au final, on ne fait que brimer l’animal avec lequel on devrait plutôt faire équipe..
Hélas, j’ai peur que ça soit un combat perdu d’avance ! Mais ce qui est rassurant, c’est que j’ai l’impression que de plus en plus de gens prenne conscience des problèmes entraînés par ce genre de monte.
laska, le 20/05/2014 à 22 h 14 min
Je suis tout à fait d’accord avec toi !
A une chose près… Je trouve aussi qu’on demande de plus en plus de choses rapidement aux enfants ! Pas tous les parents, heureusement, mais combien vont faire des choses car les parents le veulent sans vraiment prendre en compte leurs avis ni leurs besoins…
Enfin, pour revenir aux chevaux, je suis bien d’accord avec toi. Si seulement les gens pouvaient se rendre compte que les années qu’ils croient gagner au début sont des années perdues plus tard. Que ce soit car le cheval va se braquer et jamais bien évoluer ou alors parce que physiquement il sera cassé par ce qui a été demandé trop top…
rex, le 12/03/2015 à 11 h 05 min
Plonger dans les ouvrages des grands maitres équestres est également une nécessité! Il faut savoir se cultiver, apprendre et s’éduquer à cheval, mais également à travers des ouvrages spécialisés. Petit bémol de l’article: dommage que les images utilisées ne soient pas forcément très représentatives d’un vrai travail de légèreté au service du cheval (2e et 3e image). Mais bravo pour l’article! 🙂
madamechat, le 01/01/2016 à 19 h 11 min
Je suis tout à fait d’accord avec toi.
J’ai une trotteuse depuis quelques mois, que j’ai toujours montée avec un mors à aiguille et sans enrênements. J’ai vraiment galérée au début, je me suis décourrager, j’ai eu l’impression de régresser, elle m’embarquait pratiquement au trot, ect…
Et hier, j’ai réussi un truc tout bête que j’aurais pû faire dès le début si j’avais mis des enrênements: la mettre dans une bonne attitude, sur la main, calmement au trot.
J’étais super heureuse.
Alors même si c’est plus compliquer comme ça, rien ne vaut le bonheur qu’on ressent quand on y arrive.
Dégel12, le 22/02/2016 à 22 h 24 min
Un superbe article, rédigé de manière simple, mais efficace !
Pour ma part, je monte en club, faute d’avoir les moyens pour posséder mon propre cheval. Heureusement, je suis dans un club où le cavalier a une certaine liberté avec sa monture : je peux mettre le mors que je souhaite, si il est plus doux que celui déjà attribué, je peux refuser de mettre des éperons, même si mon moniteur me le conseille, je peux “renier” tous enrênement etc… Un rêve, pour ceux qui, comme moi, font le choix de changer de monte, de point de vue…
J’ai voulu changer “d’équitation” il y a deux ans, quand j’ai commencé a découvrir une multitude de blogs équestres, qui m’ont franchement ouverts les yeux.
Au départ j’en ai vraiment bavé, et d’ailleurs, j’en bave toujours… Je ne me suis jamais vraiment servi d’enrênement (j’ai dû prendre des rênes allemandes, une ou deux fois) mais j’étais réellement devenu addict aux éperons, qui me facilitaient grandement la plupart des tâches : les déplacements latéraux, épaules en dedans étaient devenue “la routine”… et le manque d’impulsion et d’engagement étaient devenus inexistants…
Maintenant, je mets une séance entière pour obtenir 3/4 pas sur le côté…
En ce moment, je monte principalement une ponette de 7ans, qui n’est monté que par des débutants. Mors simple doubles brisures, muserolle française si peu serrée que l’on y passe le poing entier, pas d’éperons, absence d’enrênements… C’est très dur d’obtenir la moindre chose, la plus insignifiante des actions, même la “mise en avant”, et pourtant, quel bonheur et quelle fierté je ressens quand nous arrivons à faire deux pas de reculé, quatre pas en déplacements latéraux… Et je me dis que si seulement tout le monde avait les mêmes pensées que vous, l’équitation serait un sport vraiment magnifique !
Encore bravo pour votre article ! (et tous les autres d’ailleurs)
kawelo, le 23/02/2016 à 10 h 01 min
Bonjour ! Merci beaucoup pour votre commentaire, ça me touche beaucoup 🙂 Je vous félicite pour votre démarche, il est vrai qu’adapter une telle philosophie en centre équestre est bien plus complexe que lorsqu’on est propriétaire ou demi-pensionnaire : les chevaux étant régulièrement montés par des débutants, la tentation est encore plus grande de s’armer d’artifices pour “gagner du temps”. Je vous souhaite beaucoup de bonheur avec cette ponette, n’hésitez pas à nous rejoindre sur le forum pour partager tout cela avec le reste de la communauté de Cheval Partage 🙂
Hippocampe, le 23/02/2018 à 12 h 41 min
“accepter de devoir travailler plus dur pour obtenir le même résultat”
Je ne suis pas tout à fait d’accord. Travailler différemment, avec une approche relationnelle et non exclusivement techniciste. Mais il est vrai que ca demande du savoir. de la culture. De la “science”. Comprendre biomécanique, éthogramme, psychologie. je ne trouve pas ca “plus dur” bien au contraire. C’est passionnant, et les résultats sont la, et bien plus rapide qu’on le pense en fait. On ne les cherche pas spécifiquement, donc ils arrivent par conséquence d’un travail juste.
Mais oui, Trop dur la vie. Il va falloir faire des efforts !
kawelo, le 24/02/2018 à 20 h 40 min
Bonjour ! Je ne comprends pas trop votre message ^^ Le fait que ce soit intéressant ou non ne change rien à mon propos : objectivement c’est plus dur de chercher à faire les choses bien que de prendre de gros raccourcis sans se poser de questions. On parle là de curiosité, d’efforts et même de dépassement de soi, par définition c’est forcément plus dur que de ne rien faire du tout ! ^^ Mais cela ne signifie pas que toute cette démarche est totalement inintéressante, ni même passionnante d’ailleurs, ça c’est un jugement de valeur inhérent à chacun d’entre nous.
Cela dit, et même si je ne comprends pas trop le rapport, je vous rejoins : pour moi aussi tous ces thèmes sont tout simplement passionnants ! 🙂
Clémentine, le 13/10/2018 à 11 h 58 min
Bonjour,
Article très intéressant qui suscite la réflexion. Je ne suis pas d’accord avec beaucoup des commentaires précédents. Il est vrai que beaucoup de cavaliers ne prennent malheureusement pas le temps d’être à l’écoute leur cheval et se repose sur les enrênements ou éperons pour obtenir plus rapidement des résultats qui ne dureront pas alors qu’un vrai travail de fond permettrait d’obtenir des choses qui resteront fixées dans le temps. Il est vrai, que mal utilisés ces dispositifs peuvent provoquer des dégâts sur la santé mentale et physique du cheval. Mais il ne faut pas diaboliser les enrênements. Dans certains cas ils peuvent avoir une utilité. Et croyez moi, je monte à cheval depuis 16 ans et j’ai vu des cavaliers détruire la bouche de leur cheval et les rendre complètement insensibles à la main avec des mors doux parce qu’ils étaient toujours dans le rapport de force. Pour moi, le problème ce n’est pas les enrênements mais la façon dont ils sont utilisés par le cavalier. J’ai monté des chevaux avec des mors dits durs (pas mon choix, je monte en club) styles pessoa, pelham, releveurs, etc, et pourtant les chevaux ne se défendaient pas car j’avais une main légère et souple et que j’étais très à l’écoute de ma monture ! Pour moi, la sévérité de l’action d’un mors dépend en grande partie de la main du cavalier.